Ar blog ar kloareg Gwenedad

Feiz ha Breiz

Ar blog ar kloareg Gwenedad header image 2

… et les indulgences ???

19 février 2008 · 4 commentaires

Voilà un autre sujet brûlant quand on discute avec des protestants…

Pour reprendre notre discussion sur le purgatoire et surtout les indulgences, voilà comme promis un petit texte que je trouve assez éclairant. Ce sont les 2 premières pages du Manuel des Indulgences.

« Les mérites infinis de Jésus, divin Rédempteur du genre humain, et ceux qui en dérivent avec surabondance chez le bienheureuse Vierge Marie et tous les saints, sont confiés à l’Église du Christ comme un trésor inépuisable : pour qu’en vertu du pouvoir de lier et de délier attribué par le Fondateur de l’Église à Pierre et aux autres Apôtres, et par eux à leurs successeurs les Souverains Pontifes et les évêques, ils soient appliqués en rémission des péchés et des conséquences des péchés. Cela se réalise avant tout, et de façon indispensable quand il s’agit de péchés mortels, à travers le sacrement de la Réconciliation.

Cependant, malgré la rémission aussi bien de la faute mortelle et donc nécessairement aussi de la peine éternelle méritée par cette faute, que de la faute légère ou péché véniel, le pécheur, bien que pardonné, peut avoir encore besoin de purification : il peut encore être tenu de purger une peine temporelle, soit dans la vie terrestre soit dans l’autre vie, par l’état de purgatoire. L’indulgence, qui découle de l’admirable trésor de l’Église mentionné plus haut, remplace, en l’éliminant, cette peine temporelle. Par conséquent, la doctrine de foi sur les indulgences et leur louable pratique confirment les mystères si consolants du Corps mystique du Christ et de la communion des saints, et elle appliquent ces mystères avec une spéciale efficacité pour obtenir la sainteté. [...] »

Il faut bien avoir à l’esprit ce qu’est la peine temporelle. Je t’en avais déjà dit un mot il me semble. Rappelons donc seulement qu’elle consiste en l’exercice des vertus et surtout de la plus grande de toutes, celle qui est à la source de toutes les autres : la Charité (à ce sujet relire 1 Co 13,13 « Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d’entre elles, c’est la charité. » et tout le chapitre 13 en fait). Pourquoi l’exercice de cette vertu a la puissance de réparer le mal causé par le péché ? Parce que c’est une vertu divine (théologale pour être exact) c’est à dire de Dieu, d’ailleurs Dieu est Amour (1 Jn 4, 7 -11 :

« Bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l’amour est de Dieu
et que quiconque aime
est né de Dieu et connaît Dieu.
8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu,
car Dieu est Amour.
9 En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous:
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
afin que nous vivions par lui.
10 En ceci consiste l’amour:
ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
mais c’est lui qui nous a aimés
et qui a envoyé son Fils
en victime de propitiation pour nos péchés.
11 Bien-aimés,
si Dieu nous a ainsi aimés,
nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les
autres.
»)

Ainsi, exercer la vertu de charité, c’est agir conformément à ce que nous sommes, tel que Dieu a voulu que nous soyons : en participant à la divinité de Dieu. (le péché c’est agir à l’opposé de cela).

 

En agissant bien, en pratiquant les vertus nous devenons vertueux, car les actes forment la personne. Et donc, si nous agissons conformément à notre nature, nous « méritons » d’être en Paradis dans l’autre vie. Il faut bien comprendre « mériter » : ce n’est pas un « droit à », un « acquis social », mais notre destinée : Dieu veut que nous atteignons la Béatitude (=participer à sa divinité) ce qui est l’accomplissement de notre être. (hummm un peu de métaphysique). Alors attention il ne faut pas tomber dans une logique humaine bêtement calculatoire. Déjà n’oublions pas que par nos forces seules ça nous est impossible. Mais en posant de plus en plus d’actes libres (engageant librement notre volonté) pour faire le bien, nous nous disposons à recevoir de mieux en mieux les grâces que Dieu nous donne. Ces grâces nous aident à grandir dans l’exercice des vertus, etc.

 

Deux choses encore :

  • ça peut paraître évident, mais bon, il ne faut pas attendre d’avoir péché pour s’efforcer d’agir bien en exerçant les vertus (on n’est jamais contraint de pécher, ça le Diable il ne le peut pas)

  • Les saints et avant eux la Vierge Marie et plus encore le Christ, par leur charité débordante ont « accumulé des mérites » en surabondance : voilà ce qu’est le fameux « trésor inépuisable » d’où viennent les indulgences.

 

Ah oui encore un détail : il n’y a pas d’indulgence attachée directement aux sacrements car ils sont en eux-même dispensateur de grâces en particulier de grâce sanctifiante. Les indulgences sont attachées à des oeuvres (cf le lien avec l’ « agir ») qui sanctifient celui qui les pratique. Exemple : une indulgence plénière est accordée à la lecture spirituelle de la Sainte Ecriture avec la vénération due à la Parole de Dieu pendant au moins une demi-heure (c’est ce qu’on appelle la lectio divina).

 

Catégorie(s) : Questions de théologie

4 réponses pour le moment ↓

  • 1 Le Marseillais // 21 février 2008 à 21:29

    En fait pour résumé on pourrait dire que la justice divine se laisse « attendrir » par la miséricorde divine grâce en partie aux ingulgences.

  • 2 Ar Gwenedad // 22 février 2008 à 0:31

    Relis ce que tu as écris et tu verras que ça ne va pas…

  • 3 Le Marseillais // 24 février 2008 à 22:40

    En fait pour résumé le mieux c’est de faire vivre la Charité en nous grâce à l’amour divin de NSJC.
    Et grâce à l’amour maternelle de notre mère Marie. C’est comme sa que l’indulgence envers notre petitesse pourra atteindre Notre Père Tout Puissant.
    Ainsi les ténèbres prendront une telle bastonnade qu’elles saigneront de la lumière.

  • 4 Ar Gwenedad // 25 février 2008 à 14:15

    Non, ta conception de Dieu le Père, et celle de l’indulgence est erronnée. Il va falloir que je reprenne un peu de temps pour bien t’expliquer tout ça.
    Quand on te lit, on pourrait croire que pour toi Dieu le Père serait un juge qu’il faudrait attendrir. Je ne peux pas te laisser dire cela.
    L’indulgence, ce n’est pas que Dieu soit indulgent sur un jugement, mais que par amour (plus précisément par miséricorde) il nous donne sans attendre le baume pour soigner les blessures de nos péchés.

Vous devez vous identifier pour écrire un commentaire.