Les vertus cardinales « s’enracinent dans les vertus théologales qui adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine1 ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Quelles sont les vertus théologales ? Quelles sont les facultés de l’homme ? Pourquoi participer à la nature divine ?
St Paul nous enseigne qu’il y a trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité2. Chacune, donnée par Dieu, vient se greffer sur nos trois facultés proprement humaines que sont : la raison, la volonté et la mémoire. Nous sommes créés à l’image de Dieu, capable de le connaître, de l’aimer, de lui faire confiance. Dans l’acte créateur de Dieu, il y a aussi une promesse qui est notre finalité, notre but : louer, révérer et servir Dieu3 en participant de sa nature divine : c’est être en Paradis. En résumé, les vertus théologales nous sont données par Dieu pour que nous puissions être en relation avec Lui et donc Le louer, Le révérer et Le servir et ainsi obtenir le salut. Tout ceci n’est qu’agir en enfant de Dieu.
Qu’est-ce que croire ? Avoir la foi, oui certes. Et alors qu’est-ce que la foi ? Une vertu théologale, oui. Mais encore ? Voici une définition simple : la foi c’est un cadeau gratuit de Dieu qui vient se greffer sur mon intelligence (=ma raison) pour l’élever et connaître Dieu en vérité. Croire que Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, nous aime et veut notre béatitude éternelle, n’est-ce pas le meilleur antidépresseur ? Il ne devrait pas y avoir plus optimiste qu’un chrétien ! On devrait se rappeler de ça quand on a le cafard !
La Charité, quant à elle, est aussi un cadeau gratuit de Dieu qui vient se greffer sur ma volonté (qui n’est rien d’autre que ma capacité d’aimer), pour la surélever et me permettre d’aimer Dieu et mes frères divinement. Ainsi le chrétien peut aimer tous les hommes y compris ses ennemis. Jésus nous le demande mais parce qu’en même temps il nous donne cette vertu d’amour divin pour l’accomplir.
L’espérance, enfin, est un cadeau gratuit de Dieu qui vient se greffer sur ma mémoire pour la fortifier afin de se souvenir que même dans les pires épreuves le Christ a vaincu le mal et qu’Il ne m’abandonnera jamais. Cela est sûr ! c’est bien différent de l’espoir, car l’espoir c’est un souhait mais on n’est pas certain qu’il se réalisera. J’ai l’espoir que demain il fasse beau. Rien n’est moins sûr… Alors que l’Espérance chrétienne par excellence c’est le désir du retour en gloire du Christ, la Parousie, à la fin des temps, l’écrasement total du mal. On ne sait ni le jour ni l’heure, mais Jésus nous l’a promis, c’est donc certain que cela arrivera.
1CEC 1812
21 Co 13, 13
3Cf St Ignace de Loyola, Exercices spirituels, n°23
2 réponses pour le moment ↓
1 Le Marseillais // 18 janvier 2010 à 15:44
Exact l’Espérance et l’espoir ce n’est pas pareil, d’ailleurs très bonne exemple quand tu dit:
« J’ai l’espoir que demain il fasse beau. Rien n’est moins sûr… » (surtout en Bretagne j’ai envie de dire) mais tu vas me virer ^^
2 Ar Gwenedad // 18 janvier 2010 à 23:15
Vous avec votre mistral, faites pas les malins…
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