Elles sont quatre, elles se nomment cardinales car elles jouent un rôle charnière (CEC 1805, ‘charnière’ se dit ‘Cardo’ en latin). Toutes les autres vertus se regroupent autour d’elles. Aristote nous enseigne, ce que St Thomas d’Aquin reprend, que la vertus est un juste milieu entre deux extrêmes (In medio stat virtus). Aristote affirme que la compromission vient de l’excès qu’il soit en trop ou en moins comme il en est, par exemple, « pour le boire et le manger : des aliment en trop grande ou en trop petite quantité, détruisent la santé, tandis qu’au contraire, pris en une juste mesure, ils la donnent, l’accroissent et l’entretiennent1 ». Les vertus cardinales sont : la prudence, la justice , la tempérance et la force. « Toute vertu qui fait le bien au nom de la raison relève de la prudence ; toute vertu qui dirige les opérations vers le bien relève de la justice ; toute vertu qui modère les passions relève de la tempérance ; et toute vertu qui rend l’âme plus ferme contre les passions relève de la force.2 »
Je disais que la vertu est un milieu entre deux excès. Et bien pour la prudence, il s’agit d’un certain milieu entre la témérité (agir sans réfléchir) et la lâcheté. Vous sentez bien qu’un des deux excès est pire que l’autre, à choisir il vaut mieux être téméraire que lâche. La lâcheté est un acte réfléchi, mais en mal. Le milieu qu’est la vertu n’est pas un milieu mathématique. (pour les matheux, il faudrait en fait parler de barycentre).
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1 ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, livre II, II §6
2 THOMAS D’AQUIN, Textes sur la Morale, p 192, commentaire d’E. Gilson
3 réponses pour le moment ↓
1 Le Marseillais // 18 janvier 2010 à 15:51
Heureusement que la vertu n’est pas un milieu mathématique, sinon je n’aurais jamais de vertu ^^
Par contre j’aurais à discuter de l’excès car je ne suis pas à 100% d’accord sur ce point.
Je suis OK quand tu prend l’exemple de la nourriture et la boisson ainsi que d’autres plaisirs…
En revanche l’excès peut être bon pour certaines choses, en rappelant cette phrase de l’Apocalypse me semble t’il « Dieu vomi les tièdes », donc il veut un que nous soyons excessif , tout du moins dans l’Amour que nous devons lui donner comme il se donne à l’excès c’est à dire entièrement pour nous, et sans calcul
2 Ar Gwenedad // 18 janvier 2010 à 23:21
Ton interprétation de l’Ap n’est pas acceptable, ou alors tu es un intégriste à la musulmane…
)
Dieu ne veut pas que nous soyons excessifs, mais que nous soyons tel qu’Il nous veut.
Cependant oui j’ai oublié de mettre dans la partie « vertus théologales » que là il n’y a pas de milieu. Le milieu ne vaut que pour les vertus humaines car nous sommes finis, alors que Dieu est infini (dans le sens « sans limite »), il n’a y donc pas de limite à l’Amour, la foi et l’espérance ! (mathématiquement ya moyen de parler de barycentre avec un poids infini… gnark gnark gnark !
3 Le Marseillais // 31 janvier 2010 à 20:22
OK merci et laisse ton barycentre de côté stp ^^
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